L’autonomie d’un vélo à assistance électrique est une première question que les nouveaux utilisateurs se posent. Autant vous le dire immédiatement, il n’y a pas de réponse toute faite. De manière générale, prévoyez de 60 à 100 km. Mais, comme pour une voiture, de nombreux facteurs vont influer sur votre consommation.
Si vous n’avez pas envie de lire, un lien vers un simulateur personnalisable d’autonomie est disponible dans la FAQ !
Vélo électrique : 10 éléments qui influent sur l’autonomie de la batterie
Capacité de la batterie d’un vélo à assistance électrique
Pour faire simple, la capacité de la batterie, c’est comme la taille d’un réservoir d’essence d’une voiture. Plus il sera important, plus vous pouvez parcourir une longue distance. Le plus souvent, cette information est exprimée en Wattheure (Wh), avec une valeur comprise entre 300 et plus de 700 Wh. Plus cette donnée est élevée, plus vous pourrez faire de kilomètre avec l’aide de votre moteur électrique.
Il arrive parfois que les producteurs de batterie mettent en avant la capacité en Ampère heure (Ah) et sur la tension de leur produit.
Mais toutes ces informations sont liées.
Les marques de batteries les plus connues sont Bosch, Yamaha, Panasonic, Shimano, Samsung pour ne citer qu’elles.
Niveau d’assistance électrique
Les vélos électriques disposent de plusieurs modes d’assistances pour faciliter le pédalage. On retrouve régulièrement 3 à 4 modes : Éco (pour « économique »), Normal, Sport, Turbo.
L’impact sera très significatif sur l’autonomie, en allant du simple au triple selon votre conduite. C’est pour cette raison que les fabricants annoncent une fourchette de kilomètre pour l’autonomie. Rien de compliqué : plus votre moteur vous aide, plus il consomme d’énergie.
Impact sur l’autonomie : très important. Entre une assistance en mode éco et un mode Turbo (ou sport chez Yamaha), la consommation d’énergie passe quasiment du simple au double.
Dénivelé du trajet
Même dans le cadre d’une utilisation urbaine de votre vélo, vous pouvez rencontrer des terrains vallonnés. Ici à Lyon, la facilité d’utilisation offerte par les VAE a séduit les habitants des quartiers de la Croix Rousse ou de Fourvière situés sur les collines de la ville.
Les modèles les plus puissants permettent de grimper facilement à une vitesse moyenne de plus de 15 km/h. Revers de la médaille, la batterie va se vider à la vitesse grand V.
Impact sur l’autonomie : en milieu urbain, le nombre de kilomètres parcourus peut évoluer de 10 à 20 % selon le type de terrain.
Poids à tracter
Habitué à transporter vos enfants à vélo cargo, vos affaires du travail, les courses pour le repas du soir : les kilos en plus réduisent évidemment l’autonomie de votre vélo électrique. Et bien sûr le poids du ou de la cycliste joue aussi !
Entre un vélo électrique de course, profilé et d’un poids approximatif de 17 kg et un vélo cargo qui peut atteindre jusqu’à 60 kg, la différence est notable.
Impact sur l’autonomie : selon Bosch, la distance parcourue va se réduire d’environ 5 km d’autonomie par tranche de 10 kg supplémentaire. Cette différence de poids parait importante, néanmoins, elle peut vite être atteinte : une sacoche avec vos affaires professionnelles + un cadenas + un siège enfant vous amène rapidement à ce chiffre.
Vent
Plus que le froid ou la pluie, le pire ennemi des cyclistes, c’est le vent. Les rafales vous obligeront à démultiplier vos efforts ou plutôt à passer le mode d’assistance supérieur. Par conséquent, votre autonomie va chuter les jours de grand Mistral ou Tramontane (et toutes les autres versions locales !
via Giphy
Impact sur l’autonomie : en cas de vent fort, vous allez très probablement augmenter le mode d’assistance. La conséquence sera importante, avec 20 à 30 km en moins avec une charge. Alors vraiment, on n’aime pas le vent sur notre deux-roues.
Forme physique
Si vous venez tout juste de vous remettre sur un vélo, il y a de fortes chances que vous fassiez plus appel à l’assistance électrique. Après quelques semaines de pratiques, atteindre le plafond des 25 km/h n’aura plus de secret pour vous : c’est à cette vitesse que seule l’énergie musculaire est utilisée, ce qui assurément n’affecte pas votre autonomie.
De plus, votre souffle et votre conduite étant plus décontractés, vous adopterez une écoconduite sur votre cycle qui va aussi permettre de faire plus de kilomètres.
Impact sur l’autonomie : assez variable. Avec un peu d’habitude, la vitesse de 25 km/h n’aura plus de secrets pour vous. Vos mollets vont ainsi aider à parcourir de nombreux kilomètres en plus sur un trajet plat, sans utiliser l’énergie disponible.
Température extérieure
L’hiver, votre batterie va perdre quelques kilomètres d’autonomie du fait du froid. En effet, la température optimale d’utilisation se situe autour de 15° : elle sollicite plus d’énergie pour fonctionner correctement dans ces conditions. Pour faire plus de kilomètres avec votre vélo électrique, stockez la batterie au chaud puis installez-la au dernier moment sur votre fidèle destrier.
Impact sur l’autonomie : si l’on se fonde sur le simulateur Bosch, l’impact est de 5 à 10 km pour une batterie de 400 Wh. Néanmoins, à cette période de l’année, on a parfois tendance à rouler avec un moindre niveau d’assistance, car pour se réchauffer, on pédale davantage !
État de la batterie (nombre de cycles)
Une batterie de VAE au lithium est conçue pour effectuer approximativement un millier de cycles de charges. Cela correspond à une charge et une décharge complète.
Pour vous donner un ordre d’idée de l’impact sur la capacité, un fabricant de cellules de batteries (Samsung) communique sur une baisse de :
- 10 % pour 300 cycles
- 30 % sur 700 cycles
Ces données sont à prendre avec beaucoup de précautions. Un vélo utilisé très rarement, stocké avec une batterie à vide et dans le froid, pourra voir son nombre de kilomètres réduit considérablement.
Selon un test de l’Adac, un club automobile allemand, une batterie Bosch a été rechargé plus de 1500 fois, ce qui permet de réaliser plus de 55 000 km. Alors même en usage intensif, vous roulez potentiellement au moins 3 à 5 ans sans souci.
Impact sur l’autonomie : impossible à déterminer, cela dépend de l’historique de l’utilisation du vélo et sa batterie. Si le vélo est utilisé et stocké dans des conditions normales, la batterie conservera plus de 80 % de sa capacité initiale au-delà de cinq ans.
Personnellement, j’ai parcouru plus de 6 000 km en deux ans avec le moteur allumé (sans compter ceux effectués moteur éteint).
Une application Giant me permet de connaitre la santé de ma batterie et le nombre de charges : au bout de 2 ans, j’ai accompli 66 cycles (je réalise environ 100 km avec un cycle complet).
Pneumatique : avoir la bonne pression et le bon profil
Entre un pneu de VTT, avec de gros crampons et un pneumatique de course, très lisse, l’adhérence est totalement différente, mais aussi le poids roulant et de ce fait l’énergie nécessaire à faire tourner la roue est mécaniquement plus importante. Généralement, on retrouve sur les vélos de ville ou les VTC (vélo tout chemin) des pneus anti-crevaison qui pèse autour de 700 g pièce. Pour un vélo tout terrain, chaque roue sera équipée d’une gomme qui pèse plus de 1,25 kg, idéal dans les chemins, beaucoup pour la piste cyclable qui vous amène au travail !
Quant à la pression, un niveau plus élevé va diminuer les pertes par frottement : concrètement, cela veut dire qu’une pression de gonflage à quatre bars consomme moins d’énergie qu’à deux bars. Pensez à la vérifier régulièrement, sachant qu’avec l’habitude, vous ressentirez que vos pneus commencent à être un peu plus « mollassons ». C’est le bon moment pour ressortir votre pompe.
Pour un vélo électrique urbain, les préconisations de pression sont en règle générale autour de 3 bars, à vérifier selon votre modèle et le type de pneumatique utilisé.
Impact sur l’autonomie : environ 5 km. Oui, l’achat de ce fatbike n’est pas être pas la meilleure idée pour se déplacer à Paris ou Lyon. Privilégiez idéalement un vélo de ville ou un VTC, plus adapté à l’environnement urbain. Pensez à faire un entretien régulier, en vérifiant la pression des pneus.
Le simulateur d’autonomie pour vélo électrique
Bosch a mis en ligne un calculateur très facile et qui s’adapte à votre usage, vos trajets et votre vélo. En quelques clics, vous connaissez le nombre de kilomètres que vous allez potentiellement parcourir avec votre deux-roues électrique.
3 éléments clés sont considérés par le calculateur : le ou la cycliste, le VAE et l’environnement. Bien évidemment, il s’agit de moyenne, à vous d’affiner pour personnaliser les différents facteurs proposés (cadence de pédalage par exemple).
L’avis de Toutpourmonvélo : les distances annoncées sont relativement fiables. Vous pouvez sereinement vous baser sur cet outil pour choisir parmi différents vélos électriques. Néanmoins, ne vous focalisez pas uniquement sur la puissance du moteur (ils sont tous légalement en 250 watts, c’est le couple qui va changer) ou la capacité de la batterie.
FAQ sur l’autonomie d’un vélo électrique
Le temps de charge pour une batterie de vélo électrique dépend de deux paramètres :
Pour la capacité, c’est enfantin, plus elle est élevée, plus cela va prendre de temps. Comme si vous deviez remplir un réservoir de 40 L d’essence ou 80 L, cela sera évidemment plus long. Comme pour votre téléphone ou une voiture électrique, c’est relativement rapide pour atteindre les 80 % de charge. Ensuite, les 20 % seront plus longs à être atteint.
En prenant l’exemple des batteries Bosch, avec le chargeur « Compact », le temps estimé pour charger une modèle PowerPack 300 Wh à 100 % est de 5 heures contre 7,5 heures pour une version 500 Wh.
Si vous chargez les mêmes références, mais avec le « Fast Charger », les temps de charge passent à 2,5 h pour la 300 Wh et 3 h pour la 500 Wh.
Si votre batterie est complètement vidée, aucun problème pour rentrer en pédalant normalement. Enfin, presque habituellement, gardons à l’esprit que votre vélo électrique pèse souvent plus de 25 kg.
En tout cas, il n’y a aucun blocage. Les versions les plus récentes des moteurs créent peu de frottement quand vous utilisez uniquement vos mollets.
L’extrême majorité des vélos électriques ne se rechargent pas en roulant ou en descente. Il ne se recharge pas non plus en pédalant. À la différence d’une voiture, qui dispose d’une inertie importante, ce type de système n’est pas viable pour un VAE. Les évolutions technologiques permettront peut-être de bénéficier de ce phénomène un jour.
Pour une batterie 500 Wh, comptons moins de 0,20 € par recharge, ce qui assure d’effectuer jusqu’à 100 km en ville. Alors qu’une voiture aurait plutôt couté 15 € d’essence sur la même distance. Même si le prix de l’électricité explose, le coût de la recharge reste extrêmement compétitif.
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